COP 21 : Aéronatique et du Développement Durable

Le 18 novembre 2015 avait lieu sur notre campus de Toulouse les Premières Assises de l'Aéronatique et du Développement Durable, dans le cadre officiel de la COP 21. Retrouvez l'article de Jean-Luc Lewandowski sur le sujet sur son blog "Focus Campus" du Monde.fr.

 

A l’ENAC, un colloque qui montre la voie

Un colloque sur un campus ? Un de plus ? Pas de quoi fouetter un chat, a priori : chaque année, ce sont des centaines de débats, conférences et colloques en tous genres qui sont organisés un peu partout dans les universités et les écoles. Sauf que...

Sauf que les "Assises de l'aéronautique et du développement durable", que vient d'organiser l'ENAC (Ecole nationale de l'aviation civile) à Toulouse, le 18 novembre, constituent un modèle à bien des points de vue. Un modèle dont pourraient utilement s'inspirer nombre d'établissements d'enseignement supérieur.

Essayons d'en analyser les différents ingrédients :

-D'abord, un thème d'actualité, porteur, et qui motive aussi bien les étudiants que les industriels, les  enseignants et l'ensemble des acteurs. Les "Assises" prennent d'ailleurs place dans le programme officiel de la COP 21. L'occasion de montrer la diversité, la complexité et l'intérêt des enjeux pour le secteur aéronautique.

-Des intervenants de tous horizons, représentant à peu près toutes les parties prenantes de l'école : industriels (grands groupes et PME), organismes parapublics (DGAC, Aerospace Valley...), aéroports, compagnies aériennes, associations (de riverains, par exemple), grands organismes de recherche, collectivités locales, et même... un philosophe. Seuls manquaient à l'appel les "politiques" au plan national : deux ministres se sont décommandés... Ajoutons, côté participants, des représentants d'entreprises de tous horizons, des journalistes, et surtout des étudiants de l'école.

-Une organisation sans faille : tout au long de la journée, par exemple, les élèves pouvaient tour à tour suivre leurs cours et assister aux débats des Assises. Résultat, à aucun moment, les intervenants ne se retrouvaient devant une salle à moitié vide - y compris en toute fin de journée, comme c'est le cas pour la plupart des manifestations de ce type. Mieux : ils avaient devant eux un auditoire attentif, motivé, et qui posait de bonnes questions.

-Le projet d'hélicoptère électrique Volta, auquel l'ENAC collabore.

-En parallèle, une présentation de projets de recherche de l'école. Des projets passionnants, très variés, susceptibles d'intéresser aussi bien les experts et les professionnels que les néophytes. Parmi ces travaux, le projet d'hélicoptère électrique Volta, dont l'ENAC réalise les interfaces homme-machine.

- Un des projets de recherche de l'école : un cockpit virtuel, projeté sur un simple panneau de carton.

Ajoutons un buffet en forme de clin d'oeil, constitué de produits locaux, avec de petites étiquettes indiquant le kilométrage parcouru pour les acheminer...

Résultat, une journée particulièrement réussie, aux dires de l'ensemble des intervenants. "J'ai été très sensible à la motivation des étudiants, qui sont restés jusqu'à la fin de la journée et posaient des questions très pertinentes", notait ainsi l'une des intervenantes, Léa Bodossian, secrétaire générale d'Airport Regions Conference.


Des retombées pour l'école et pour tous les acteurs

Au final, quelles sont les retombées de cette initiative ?

1. Ces Assises complètent utilement les cours que suivent les élèves. Elles leur ouvrent des horizons, leur permettent de mettre en perspective l'enseignement qu'ils reçoivent, leur montrent quels sont les enjeux, répondent à certains de leurs questionnements (sur les problèmes climatiques, par exemple).

2. Pour les enseignants-chercheurs, elles ont fourni l'occasion d'échanger avec des professionnels de tous horizons, de nouer des contacts, d'amorcer de nouvelles collaborations...

3. Pour les industriels et les différents acteurs présents, ces Assises ont permis de mieux connaître l'école, ses étudiants, ses enseignants-chercheurs. D'envisager aussi de nouvelles formes de collaboration avec elle. Et pour certains, d'amorcer des recrutements de futurs diplômés...
Le directeur de l'ENAC, Marc Houalla, devant un projet de recherche de l'école consacré au contrôle aérien.

Le directeur de l'ENAC, Marc Houalla, devant un projet de recherche de l'école consacré au contrôle aérien.

4. Pour l'école, enfin, les Assises ont constitué une occasion de fédérer autour d'elle l'ensemble des acteurs du secteur aéronautique, et de renforcer ses liens avec eux, notamment pour la recherche. De trouver de nouveaux intervenants de haut niveau. Voire, demain, d'obtenir des financements pour certains de ses projets. Plusieurs professionnels se déclaraient "bluffés" par la qualité des projets présentés.

Au total, donc, une bonne opération de communication. Avec ses Assises, l'ENAC conforte son image d'école de référence. Elle consolide sa position de partenaire crédible, sinon incontournable, et aussi de "centre de ressources" pour toutes les parties prenantes. "Ces Assises nous ont permis de susciter l'intérêt de gens qui ne sont pas des experts du domaine. Ils ont pu voir qu'il se passe une foule de choses à l'école, que nous travaillons sur une foule de sujets passionnants", observe Marc Houalla, le directeur.

A l'heure où écoles et universités s'efforcent d'inventer un nouveau modèle de relations avec le monde industriel et l'ensemble de la société, l'ENAC montre ainsi une voie originale. Une voie pas forcément spectaculaire, mais en tout cas efficace : celle d'un patient travail de fond, de relations étroites et durables avec l'ensemble des acteurs d'un secteur, d'un engagement constant au côté des industriels et au service de l'économie du pays. Et celle d'un événement fédérateur pour le "faire savoir".

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