Face aux enjeux de la compétition par l’innovation, les entreprises doivent s’approprier et développer de nouvelles ingénieries de l’innovation (métiers, outils, méthodes et formes d’organisation). Elles visent à organiser et maîtriser la conception de nouveaux objets — produits, services, organisations ou systèmes — et permettent de concevoir conjointement les dimensions techniques, scientifiques, commerciales et gestionnaires d’une stratégie d’innovation.

Pour comprendre les logiques contemporaines de la conception innovante et l’innovation radicale, nous présenterons les bases du management de projet pour le renouvellement d’objets à l’identité partagée par les acteurs de la conception (engineering design, théories de la conception réglée), avant de développer l’approche par la conception innovante permettant un pilotage rigoureux de l’innovation de rupture par le développement collectif des capacités créatives.

Pour cela, nous proposons dans cette conférence, une introduction aux éléments clés du pilotage de l’innovation : la modélisation du raisonnement de conception (Théorie C-K) et les principaux modèles d'organisations de la conception en New Product Developpement et innovation de rupture. En particulier, les méthodes C-K pratique et KCP seront introduites afin d'illustrer la théorie. Il est important de préciser que la théorie C-K permet de se doter d'un langage facilitant le lien entre les théories de la créativité et les pratiques de l'ingénieur notamment la Recherche & Développement.

Une séance de pratique sera organisée afin de pouvoir mettre en pratique la théorie C-K. Le sujet de l'atelier sera révélé le jour même pour limiter les biais cognitifs.

La théorie C-K est utilisée par de nombreuses entreprises (Renault, Thales, Airbus, Safran, SNCF, etc.) et permet d'élaborer une stratégie innovation ou de soutenir le développement de nouveaux produits et services.

Ces points sont au cœur des travaux de la chaire TMCI (Théorie et Méthodes de la Conception Innovante) pilotée par le Centre de Gestion Scientifique (CGS) de MINES ParisTech où Mario Le Glatin a realisé sa thèse en contrat CIFRE (avec Zodiac Aerospace) sous la direction de Pascal Le Masson et Benoît Weil.